Dans une petite entreprise, l’informatique est souvent perçue comme un simple outil de travail. On s’en sert tous les jours, on sait plus ou moins s’en débrouiller, et tant que “ça marche”, tout va bien.
Mais la vraie faille, bien souvent, ne vient pas d’une machine… elle vient de l’humain.
Entre les mauvaises habitudes, le manque de sensibilisation et la méconnaissance des risques, de nombreuses TPE/PME s’exposent sans le savoir à des problèmes majeurs. Et la bonne nouvelle ? Ces erreurs sont faciles à corriger, avec un peu de pédagogie et de méthode.
Voici les 5 erreurs humaines les plus fréquentes… et comment les transformer en bonnes pratiques durables.
1. Utiliser des mots de passe trop simples (ou les partager) 🔐
❌ “Je mets le même mot de passe partout, au moins je ne l’oublie pas.”
Pourquoi c’est risqué :
Les mots de passe sont la première ligne de défense. Un mot de passe faible ou réutilisé devient une porte d’entrée facile pour un attaquant. Le partage entre collègues ou la sauvegarde sur un post-it aggrave encore le risque.
Ce qu’il faut faire :
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Utiliser un gestionnaire de mots de passe (même gratuit).
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Mettre en place des mots de passe longs, uniques et complexes.
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Activer la double authentification dès que possible (comptes mail, logiciels métiers, etc).
2. Cliquer sur tout (sans réfléchir) 📩
❌ “Le mail avait l’air sérieux, j’ai ouvert la pièce jointe.”
Pourquoi c’est risqué :
Le phishing (ou hameçonnage) est la méthode d’attaque la plus utilisée. Un simple clic peut installer un virus, voler vos données ou bloquer votre système.
Ce qu’il faut faire :
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Apprendre à reconnaître les signes d’un mail suspect (expéditeur étrange, lien raccourci, pièce jointe inattendue).
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Instaurer une règle : quand j’ai un doute, je n’ouvre pas.
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Organiser des sessions de sensibilisation courtes et ludiques avec l’équipe.
3. Laisser les machines sans surveillance (ou non verrouillées) 🖥️
❌ “Je pars cinq minutes, je reviens.”
Pourquoi c’est risqué :
Un ordinateur ouvert, même dans un bureau tranquille, peut être utilisé à votre insu. Une mauvaise manipulation, une copie de données sensibles ou l’installation d’un logiciel malveillant peut se faire en quelques secondes.
Ce qu’il faut faire :
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Activer le verrouillage automatique de l’écran après quelques minutes.
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Habituer les collaborateurs à verrouiller leur session en partant.
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Intégrer cette règle dans une charte informatique simple.
4. Ignorer les messages de mise à jour ou d’alerte ⚠️
❌ “Je verrai ça plus tard.”
Pourquoi c’est risqué :
Un système non mis à jour est une cible facile pour les attaques. Les failles connues sont rapidement exploitées par les pirates.
Ce qu’il faut faire :
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Appliquer les mises à jour dès qu’elles sont proposées (Windows, macOS, logiciels métiers, antivirus…).
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Nommer une personne référente dans l’équipe pour vérifier que tout est à jour.
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Automatiser autant que possible les mises à jour.
5. Penser que “ce n’est pas notre problème” 🧑💼
❌ “On n’est pas une grande entreprise, personne ne va nous attaquer.”
Pourquoi c’est risqué :
Les TPE/PME sont les cibles les plus vulnérables car souvent moins protégées. Une erreur humaine, aussi minime soit-elle, peut entraîner une perte de données, un blocage de l’activité, voire un dommage financier lourd.
Ce qu’il faut faire :
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Adopter une posture collective et responsable : tout le monde est concerné.
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Former les équipes même en 15 minutes par mois.
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Intégrer la sécurité informatique dans la culture d’entreprise, comme un réflexe du quotidien.
✅ Conclusion : la pédagogie est votre meilleur antivirus
Les erreurs humaines ne sont pas une fatalité. Elles sont le symptôme d’un manque d’accompagnement, pas d’un manque de compétence.
La clé, c’est la pédagogie : expliquer les risques sans dramatiser, instaurer des réflexes simples, et valoriser les bonnes pratiques.
Avec un peu de méthode, vous pouvez faire de vos collaborateurs vos meilleurs alliés en cybersécurité.
Et si vous ne savez pas par où commencer, n’hésitez pas à vous faire accompagner : parfois, une simple séance de sensibilisation ou une intervention ponctuelle peut faire toute la différence.